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Habitant dans la région toulonnaise il eut été dommage de ne jamais aborder nos gars de la Marine.
La représentation des marins dans le domaine ludique émaille l’histoire de tout type de jeu de société, jouets ou simple réalisation artisanale.
Nous en retrouverons sur les jeux de cubes (1935 Simonin Cuny)
Des toupies (j’ai un faible pour les toupies)
ces trois petits marins ont été fabriqués et peints dans le jura, et ont légèrement évolués au fil du temps (une vingtaine d’année doit les séparer , vers 1900) le plus ancien est à droite.
ce petit toton pirate est contemporain
tout comme ce toton marin qui à perdu son pompon rouge…
La toupie suivante certainement réalisée artisanalement a un manche démesuré en rapport de la toupie à mettre en mouvement.
la forme de la toupie, rappelle fortement celle d’un tricotin.
A ce propos, la marque de laine Pingouin® en produira un à l’effigie d’un marin dans les années 1970.
Ce jouet permettra à de nombreux bambins de produire de longues tresses de laine et de confectionner toute sorte d’objet durant des après-midi pluvieux.
J’ai trouvé dans une brocante un jeu de quilles ou chacune des pièces simulait un tricotin. L’une d’entre elle était un petit gars de la marine.
Rappelant lui aussi un autre jeu de quilles en plastique des années 60, fortement inspiré d’un héros de dessin animé, fort comme un bœuf, grâce aux épinards, j’ai nommé Popeye®
Nous sommes pourtant là à la limite entre jeu et jouet. Nous allons ouvrir la rubrique jeu de société.
Alors Jouons sur un plateau
Dans les jeux de sociétés, nous trouverons plusieurs typologies mais la plupart d’entre eux sont des jeux de parcours (course, chasse au trésor, routes et transports maritimes) ou d’affrontement (guerre, bataille navale, pirates et corsaires) où tactiques et vents et courants viennent souvent déjouer l’adversaire et peuvent renverser la partie.
1) Les gars de la marine (vers 1930)
Le premier jeu présenté sera un jeu de la société Multidames®, il s’agit d’un jeu de type Ludo ou petits chevaux, très en vogue dans les années 1950.
Les pions sont à l’effigie de petits marins ou les couleurs ne sont pas respectées, distinction oblige mais les marinières bien présentes.
Les règles sont les mêmes que pour les petits chevaux; un 6 permet de rentrer un pion en jeu, il n’est pas possible de doubler un marin, celui ci est chassé de sa case et retourne à son port d’attache lorsque un autre pion vient à s’arrêter sur la case qu’il occupait jusqu’alors.
Le nombre de point pour monter les échelles et arriver au centre est soit:
- obligatoirement 1,2,3,4,5,6 successif pour chaque pion.
- si l’on veut accélérer la partie, le parcours est continu et les pions montent à l’échelle en fonction des points réalisés et sortent en faisant le nombre exact pour arriver sur la case centrale.
Un rapport donc lointain avec le grand large et les grands navigateurs mais une image sympathique pour les enfants. J’ai craqué sur le design naïf, et puis les jeux de cette société ne sont pas très nombreux.
2) Corsaires, pirates et trésors
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L’isle au trésor (éditeur Triboulet vers 1950)
une course au trésor entre pirates , suite à la découverte d’une carte mystérieuse.
Les quatre capitaines vont devoir amener leur flotte de 3 vaisseaux dans une des criques de l’isle au trésor pour prétendre s’emparer du contenu du coffre mystérieux.
Mais les océans ne sont pas dociles et les courants peu serviles, vent contraires, récifs, flibustiers seront sur le parcours pour freiner leur progression vers le coffre et ses richesses. (cf article complet sur la maison d’édition le triboulet)
3) Frêt et route maritimes;
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Tramping 1950
Ce jeu des années 1950 est un jeu sur la marine marchande.
le but en est simple, gagner un maximum d’argent en s’arrêtant et en déposant un maximum de frêt dans les ports prévus à cet effet, dépenser le minimum de pétrole et ramener un ou plusieurs trésors en couvrant les routes maritimes autour du monde.
les dessins sont superbes et signés Roger SEGUI, c’est une création G Delluc et Cie
La boite d’un format de 45x45cm contient, un plateau de jeu, 5 cargos, 5 dés, 23 cartes de frêt, 7 cartes pétroles,14 cartes d’avarie, 4 cartes de taxes, 1 carte TRAMPING, des billets de banques de 500000 et 1000000 de francs.
Ce jeu a du être commandité et offert par la Société Navale Delmas Vieljeux à ses clients ou partenaires comme objet publicitaire, car l’on en retrouve le logo à l’envers du plateau de jeu.
La SNDV à été fondée en 1947 sur les bases de la société d’armement Rochelaise établie en 1867, qui prendra le nom des associés DELMAS – VIELJEUX en 1935. La SNDV fait désormais partie de la CMACGM dont les immenses cargos sillonnent le monde, chargés de containers .
Lançons nous dans la bataille
Quand on parle jeu de guerre et marine, on pense majoritairement à la bataille navale, et pourtant.
Les forceurs de blocus.
D’autres jeux ont été édités qui se sont basés sur d’autres actions tout aussi décisives dans tous conflit.
Ce jeu s’atèle donc à traduire cette phase tactique qui consiste à forcer un blocus, soit pour permettre à des gens de s’échapper du siège établi, soit y faire entrer des vivres , des médicaments, des munitions, des hommes etc…afin d’aider les populations à supporter ou se libérer du joug de l’assiégeant!
Le jeu consiste donc pour un ou plusieurs convois d’unités marchandes à aller ravitailler des zones de guerre en traversant des eaux ou se trouvent des mines, des sous marins et des avisos arraisonneurs.
Chaque joueur dispose donc de 6 vaisseaux différents, un gris pour le MATériel, le jaune pour les CERéales, le rouge pour les MUNitions, le bleu pour le CARburant, le blanc pour l’ARMement, et le vert pour le RAVitaillement.
On retrouvera les initiales de ces vaisseaux à la fois sur le plateau mais aussi sur le dé spécial qui désignera le vaisseau à bouger du nombre de cases portées sur le dé numéroté.
Ici le dé indique que l’on bougera le vaisseau vert , RAVitaillement de 2 cases. il doit de préférence bouger dans son couloir et s’il vient à s’en écarter pour éviter un obstacle il devra y revenir au coup suivant quitte à percuter l’obstacle si le dé numéroté est défavorable.
Le plateau comporte les embuches au fil des cases:
Les cases numérotées sont les cases des avisos arraisonneurs, les cases avec les petits points sont les cases contenant les mines, les cases ombrées (trés petits points) représentent les sous marins, si le bateau tombe sur une de ses cases il s’arrête net.
Les cases marquées d’un triangle signalent une erreur de cap, les cases marquées d’un rectangle obligent au ravitaillement de mazout, le navire subit une avarie sur les cases comportant deux traits latéraux, , les cases marquées d’un T, ou la tempête sévit impose au bateau de reculer d’une case, les trois chevrons indiquent du brouillard et obligent le navire à reculer de trois cases,
Les déplacements ne se font qu’en ligne droite sur la première partie du plateau (sauf pour éviter une mine)
et peuvent se faire en ligne droite ou latéralement sur la deuxième partie du jeu.
Le premier équipage arrivé sur les cases de l’autre côté du plateau remporte la mise;
Chaque étape est ponctuée par une amende qui vient alimenter la cagnotte que remportera le vainqueur de la partie.
Pour jouer il faut donc se munir d’une boite de pions de valeurs 10, 50 et 100 (marqueurs de jeu de belote!?)
Les règles détaillées ci dessous:
Le jeu du Combat naval: (1940)
édité par les établissements NISSE à Croix dans le Nord.
une bataille navale dans toute sa splendeur
avec ses cartons de tir pour marquer les coups effectués
Et ses planches pour positionner les navires, sur l’océan.
je ne vous ferais pas l’affront de vous en expliquer les règles, mais je vais vous en faire lire le texte qui se trouve a l’intérieur du couvercle de la boite.
Je la trouve très fair play et agréable à lire, on nous raconte une partie de jeu pour nous en expliquer la règle.
Ce jeu date des années 40.
Une version terrestre à été imprimée en 1943, permettant de simuler une bataille de char « la colonne blindée » vers 1943 (source l’imagerie des jeux de 1920 à 1950)
La bataille Navale de la société « jeu Nouvo »
Une bataille Navale simple et efficace dans une petite boite d’un format réduit 19x14x1cm.
Son originalité réside dans le matériau des plateaux de jeu,
En effet comme nous l’avions déjà vu dans le Dessino de la même marque, les deux plateaux de jeu sont constitués de plaques de verre dépolies sous lesquelles sont collés les planches imprimées.
Deux petits paravents comprenant les règles de jeu sont présents dans la boite et leur utilisation est explicité par l’illustration de l’un d’entre eux
ce qui nous donnerait la configuration suivante, où armé de son crayon graphite, le joueur est à l’abri des regards de son adversaire
ce
la règle n’a rien de bien original
par contre se mettre en colère lorsque l’on à perdu n’est pas une solution !!
c’est cela de se prendre au jeu et disputer des parties acharnées! on en revient au bon vieux papier…
C’est un jeu de la maison « jeu Nouvo », vraisemblablement années 1950.
Trafalgar (vers 1910)
Un très ancien jeu de bataille navale ou le quadrillage n’est pas réalisé comme sur un plateau d’échec en axes lettre/nombre mais comporte cent cases numérotées de 1 a 100
Trois bateaux en plomb par joueur, dont un bateau amiral d’une autre couleur.
Sans règle on peut imaginer que chaque joueur dispose ses 3 vaisseaux sur sa grille . Chacun tire à son tour. La partie s’arrête lorsque les 3 vaisseaux sont coulés ou lorsque le vaisseau amiral est touché.
Mais voici les règles légèrement plus complexes que l’on ne pouvait l’imaginer, puisque les vaisseaux peuvent bouger, ce qui est rarement le cas dans les autres jeux de bataille navale.
Voici pour l’instant,
vont venir rejoindre ses pages divers jeux et illustrations tels que:
Guerre Navale ( vers 1900)
Un plateau aux cases exagonales ou la position du vaisseau à de l’importance pour attaquer et couler un vaisseau adverse en s’en approchant au plus près.
Navaltik (vers 1960)
Un heureux de stratégie et de hasard, cache cache en eaux troubles.
Les Grands Amiraux ( vers 1970)
Un jeu de stratégie complexe et passionnant.
Nautilus ( vers 1960)
Un jeu de combat naval basé sur le principe de déplacements du jeu de dames
Long Cours
Studmino drapeaux et pavillons
un jeu des éditions Diamino
il en existe un sur les bateaux et vaisseaux (on le cherche !)
Les belligérants
un jeu de guerre aussi des éditions Diamino, bataille terre air mer
Les forbans
une course poursuite pour récupérer le plus de trésor, là encore un jeu Diamino
Sublimes illustrations et pions en plomb magnifiques
La Jonque
bataille en mer de Chine
le plateau
les pions
les règles
Branle Bas
un jeu Miro peu connu mais avec un plateau très esthétique
La Citadelle
jeu d’assaut, deux versions existent une des années 50 et une des années 70
ici celle des années 50
le plateau
Régates ( vers 1950)
Un jeu tactique de course de voiliers en utilisant la force du vent
Cartes à jouer
On serait en reste de ne parler des jeux de cartes sur le thème;
Voici donc un joli jeu de cartes qui nous présente l’environnement cher à nos marins
Édité par les éditions Tandem, il prend le joli nom d’ »air marin »
4 couleurs qui présentent chacune un élément du quotidien dans lequel évolue nos navigateurs
Les fanions, utiles à la signalisation, l’identification et des échanges visuels entre vaisseaux.
Les noeuds qu’il faut maîtriser pour tout marin qui se respecte
Les objets utiles à la navigation
Les phares qui sécurisent la navigation aux abords des récifs, iles et rivages
De très belles illustrations nous offrent un jeu de belle facture.
Peut être revoir le joker, qui ne met, a mon avis, pas à l’honneur nos marins…mais le rhum, à consommer avec modération, fait aussi parti de cet univers.
Sans oublier les images d’Epinal
Les maquettes a monter:
Il serait dommage d’habiter un port conséquent et de ne pas s’intéresser aux maquettes de bateaux réalisées par l’imagerie Pellerin.
Le Requin (N°872), difficile à dater car de nombreux vaisseaux portent le même nom à différentes époques, mais en se référant aux catalogues des vaisseaux de la marine française, le Requin semble avoir été armé comme bateau torpilleur dans les années 1888/1890.
Le renard (N°873) aviso cuirassé fut en service dans la marine française de 1865 à 1885.
Ou ce canot automobile pour une petite promenade, (N°913)
Ou encore L’éclair (petites constructions,N°1210) qui a été utilisé pour la publicité de la pharmacie Basson, 1 rue de Verdun et 22 cours de la Bôve à Lorient (vers 1920 ?), le navire lui fut utilisé dans la marine vers 1890.
Mais pas que, les impressions vosgiennes sont challengées.
ici une très belle planche de vaisseaux à découper permettant de reconstituer une scene navale sur table.
Édité par les éditions H Bouquet à Paris, la planche recto verso à été primé par une médaille d’or au concours l’épine de 1916, pour la qualité et la précision de son impression recto/verso.
Nous vous laissons en juger.