Ce jeu d’une simplicité extrême, consiste à jeter en tas un nombre de bâtonnets sur une table ou au sol et de les extraire un à un sans faire bouger les autres.
Au moindre mouvement perceptible d’un autre bâtonnet, la main passe au joueur à la gauche du maladroit.
Le bâtonnet ayant provoqué le mouvement ne peut être retiré du tas.
inspiré par la nature
Ce jeu est issu de nos campagnes, il suffit de quelques brindilles séchées et d’un peu de patience.
Le nom vient vraisemblablement du choix premier des matériaux.
Le jeu était constitué de tiges de joncs, qui présentent la particularité de sécher sans pourrir, disposent d’une belle partie droite sans aspérité, et dont le diamètre sur un même bouquet est quasi constant.
Les enfants les coupaient aux bords des ruisseaux, les mettaient à la dimension d’environ 20cm par botte, en enlevant les fleurs et les pointes souvent abîmées par le vent, et les laissaient sécher en les suspendant à un clou.
Quelques tiges comportant les fleurs étaient conservées pour fournir les « crochets » utiles à l’extraction des jonchets entassés.
Au début le jeu ne comportait pas de différence de marque, et les bâtonnets étaient unicolores. Chaque tige récupérée sans faire bouger les autres rapportant le même nombre de point.
Evolution
Cela simplifiait la comptabilité, mais limitait l’intérêt du jeu, on comptait alors un point par bâtonnet.
Vers le XVIème siècle les salons et cours s’entichent de ce jeu et l’on voit apparaître les premiers objets ouvragés, parfois en bois, plus couramment en os ou en ivoire.
Certains jeux sont composés d’un nombre important de pièces, de 30 à 50, toutes ouvragées et correspondant à des scores différents. Scores, qui sont la plupart du temps, indiqués à l’encre sur la pièce elle même.
R’évolution
La révolution impacte l’aspect du jeu, des figures apparaissent au bout de cinq piques :
Trois figures : roi, reine, valet,
Un animal : un cheval,
Et un ou deux drapeaux selon les jeux.
La taille des pièces varie de 6 à 12 cm.
C’est à la fin du 19éme que l’on revient aux bâtonnets de bois, ceux-ci sont alors rubanés (couronnes de couleurs) permettant de les différencier selon la valeur qu’ils représentent.
Le Jeu prend alors le nom de Mikado. Ce qui lui donne une connotation asiatique, porté par l’influence des colonies et l’ouverture du grand orient au monde occidental.
Il effacera l’ancien jonchet et continue à être d’actualité aujourd’hui décliné dans diverses tailles et coloris.
Dans les dernières variantes que nous en connaissons nous pouvons citer ce jeu ou les bâtonnets de couleurs comportent des embouts magnétiques permettant leur extraction du tas constitué.
Ou le jeu « jonky »,qui mélange des diverses options à travers les âges, reprenant les figurines ancestrales augmentant le nombre de chevaux et se basant sur les mêmes règles d’extraction.
Une autre variante et ce jeu incluant sur un plateau des disques de bois de tailles différentes coincé par un râteau mu par un ressort. Si l’on enlève le mauvais disque, l’équilibre et rompu et patatrac tout les disques sautent. Ce jeu porte le nom de Mikado suédois.